Association des Anciens Combattants

Organiser les cérémonies patriotiques et participer aux différentes manifestations

Fidèle à ses engagements, la section des Anciens Combattants a au cours de cette année, organisé les cérémonies patriotiques et participé avec leur  drapeau à diverses manifestations.
- 25 janvier au Relecq Kerhuon: obsèques de Monsieur BEAUGE-BERUBE héros de la Libération de la France;
           c'était un des derniers Compagnon de la Libération.
- 28 janvier à Morlaix: 72° anniversaire du bombardement du viaduc, avec 40 victimes de l'école ND de Lourdes.
- 08 mai à Henvic: Fête de la Victoire 39/45
                                    Inauguration de la route Robert Guiader.
- 29 mai à Morlaix: Conférence sur la déportation et la libération des camps nazis (7o° anniversaire)
- 07 octobre à Locquénolé: Assemblée générale départementale de l'Union Fédérale des Anciens Combattants et Victimes de guerre.
- 11 novembre à Henvic: Commémoration de l'Armistice et hommage à tous les morts pour la France.
 
           Robert Guiader (1920-2000)
  Robert Guiader est né au Havre le 03 mai 1920.
A 2O ans, le 03 mai 1940  Il est appelé sous les drapeaux.
Le 20 mai 1940, il regagne Cherbourg puis Lorient sur le paquebot " Versailles".
Le 21 juin 1940, il est fait prisonnier par les allemands et amené au camp de St Avé près de Vannes, puis à Nuremberg en Allemagne au stalag XIII A le  13 janvier 1941 avec le N° de prisonnier: "3531". Refusant de travailler, il se blesse volontairement; reconnu rapatriable avec la complicité d'un médecin français et d'un médecin autrichien, il est transféré au stalag XII A à Limburg.
  Le 11 juin 1941 il est rapatrié sanitaire en France, à Toulon, puis dans un centre d'accueil en Haute Savoie où il se démène pour être reconnu
"Apte au service à la mer".
  Le 27 juillet 1941, désireux de rejoindre les FFL (Forces Françaises Libres) en Grande Bretagne, il retourne à Toulon et décide d'embarquer à bord du navire de guerre, le "Tarn", un pétrolier ravitailleur d'escadre.
  Le 06 novembre 1941, le "Tarn" est torpillé en Méditerranée près du cap Malifou; il réussi cepandant à rejoindre Alger.
  En août 1942 il retrouve son bâtiment, le "Tarn" à Bizerte, après réparation. Robert Guiader est démobilisable le 22 novembre 1942, mais le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord l'empêche de rentrer chez lui.
  Le 02 décembre 1942 il cherche à nouveau à rejoindre les FFL (Forces Françaises Libres) sur une vedette avec un camarade de bord. Après un voyage mouvementé, ils sont arrêtés et interrogés par les allemands. Un tribunal le reconnaît coupable; il devait être fusillé ou envoyé dans un camp de concentration. Sur intervention de l'Etat Major, il est remis aux autorités françaises et enfermé dans une cellule, à Ferryville (Algérie)
  Après 10 jours de cellule, il est libéré et rapatrié en France à bord d'un torpilleur italien, via la Sicile et l'Italie.
  A Toulon il est placé en congé illimité et rejoint son domicile familial à Henvic, au lieu-dit Croas Men le 27 décembre 1942.
  Le 06 mars 1942 il rejoint l'Angleterre à bord du bâtiment "S'ils te mordent, mors-les", avec 8 autres évadés. Il est conduit au "Patriotic School" à Londres, ancien collège de filles, siège du contre-espionnage britannique: le "M I 5".
  Le 1° avril 1943 il souscrit unl contrat d'engagement volontaire dans les FNFL (Forces Navales Françaises Libres) et devient un agent secret du BCRA (Bureau Central du Renseignement et d'Action).
  Après avoir suivi des cours de transmission, de de sécurité et un entraînement parachutiste à Ringway, près de Manchester, il est chargé d'une mission spéciale en France, et "déposé" par un avion de liaison "Lysander" le 06 février 1944.
  Le 08 juillet 1944 il est arrêté par la "Gestapo" (Police Secrète d'Etat) dans le métro parisien à la station Denfert Rochereau.
  Il est incarcéré à Fresnes et part de Pantin le 15 août en train de marchandises, pour Buchenwald en camp de concentration sous le N° 77322.
  Le 11 avril 1945 vers 20h30, les allemands ne voulant pas que les prisonniers soient libérés par les américains qui approchent, font sortir les déportés du camp, parmi lesquels Rober Guiader, et les dirigent à pied vers un pont sur l' Elbe à 14 kms; une longue marche commence...
  Robert Guiader est enfin libéré par les américains le 24 mai 1945.
  De retour à Henvic, Robert Guiader continuera sa vie de marin, mais dans la Marine marchande cette fois, et jouira d'une paisible et discrète retraite auprès de son épouse Violette et de ses 5 enfants, lui qui ne recherchait ni les honneurs, ni l'exposition médiatique.
  Toute sa vie il restera fidèle et attaché aux cérémonies patriotiques. Il a assuré pendant 25 ans la présidence des Anciens Combattants de Henvic.
  Il nous quittera en 2000 à l'âge de 80 ans, il nous laisse l'exemple d'un Breton courageux et tenace.


 

Coordonnées : Bourg - 29670 Henvic
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